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Gérard Larrousse
Gérard Larrousse
Un parcours éclectique
Après une carrière internationale de pilote dans de nombreuses disciplines, Gérard Larrousse s’est illustré en tant que Directeur sportif, puis patron d’écurie.
Gérard Larrousse a remporté de nombreuses victoires en Endurance, comme ici à Enna-Pergusa, le 11 août 1974, avec son Alpine A 441 du Team Switzerland-Archambeaud. © IXO Collections SAS - Tous droits réservés. Crédits photo © Renault D.R. / Archives et Collections
Né le 23 mai 1940 à Lyon, Gérard Larrousse poursuit ses études à l’École Supérieure de Commerce de Paris jusqu’en 1964. Très tôt passionné de compétition, il dispute sa première course en amateur au Rallye des Lions en février 1961 avec une Simca Aronde. En 1962, il fait l’acquisition d’une Renault Dauphine 1093 qui lui permet de signer ses premiers résultats en course de côte. En 1965, il court sur une Renault 8 Gordini et décroche son premier succès international en remportant la classe Tourisme au Critérium des Cévennes. Cette victoire lui ouvre les portes du pilotage professionnel l’année suivante où il est engagé par NSU France.
Gérard Larrousse (ici au volant) et Jean-Pierre Jabouille aux 1 000 Kilomètres du Nürburgring de 1947 où ils se classeront 4e au volant de l’Alpine A 442. © IXO Collections SAS - Tous droits réservés. Crédits photo © Renault D.R. / Archives et Collections
Un beau palmarès
Remarqué par Jean Rédélé, il est engagé comme pilote officiel chez Alpine pour 1967 et 1968, rejoignant les meilleurs pilotes du moment tels que Jean Vinatier et Jean-Claude Andruet. Au volant de la Berlinette A110, il remporte pas moins de 20 victoires au cours de ces deux saisons et termine 2e au Championnat de France des Rallyes en 1967. Parmi les autres faits d’armes de Gérard Larrousse, il y a le Tour Auto qu’il remporte en 1969 (Porsche 911), en 1971 (Matra MS 650) et en 1974 (Ligier JS2). Il s’est également imposé aux 12 Heures de Sebring et aux 1 000 km du Nürburgring en 1971 et à la Targa Florio en 1974. Il a terminé 2e au Rallye de Monte-Carlo en 1969 et 1972 (Porsche 911) et a été sacré six fois Champion de France des circuits de 1969 à 1974. La saison suivante le voit courir en Championnat d’Europe de F2 dans l’écurie Elf-Switzerland qu’il a créée avec Jean-Pierre Jabouille, le concepteur de la monoplace Elf 2 qu’ils alignent. Il remporte la première course qu’il dispute à Hockenheim et se classe 2e à Enna et à Silverstone, ce qui lui permet de terminer 4e au Championnat des conducteurs et à l’Écurie Elf de remporter celui des constructeurs.
Gérard Larrousse avec Patrick Tambay (à gauche) et Derek Warwick, les deux pilotes de l’écurie Renault pour les saisons 1984 et 1985 du Championnat du Monde de Formule 1. © IXO Collections SAS - Tous droits réservés. Crédits photo © Renault D.R. / Archives et Collections
De l’autre côté de la barrière
Gérard Larrousse n’a pas pour autant délaissé les Sports Prototypes durant cette période où il continue de briller au volant des Alpine Renault A441 et A442 et Matra-Simca MS 670 en Championnat du Monde des Marques. À la fin de la saison 1975, il raccroche son casque de pilote pour prendre la direction du Service course de la Régie. Dès sa première année aux commandes de Renault Sport, la nouvelle Elf 2 propulsée par le V6 2 Litres Renault remporte le Championnat d’Europe de F2 des constructeurs, tandis que Jean-Pierre Jabouille s’impose à celui des pilotes. Sous sa houlette, plusieurs succès majeurs seront également réalisés en Endurance, avec tout d’abord la victoire aux 24 Heures du Mans de 1978 de Pironi et Jaussaud sur l’Alpine-Renault A442 à moteur turbo. Parallèlement, il est chargé de promouvoir cette technique révolutionnaire en Formule 1. Ce sera la fabuleuse aventure de la RS01 qui débutera au Grand Prix de Silverstone en 1977 et qui verra la victoire de Jean-Pierre Jabouille au Grand Prix de France deux ans plus tard. Sous sa direction, l’écurie Renault F1 a réalisé des résultats de premier plan en Championnat du Monde. Ainsi, au cours des huit saisons où il est aux commandes, de 1977 à 1984, Renault remporte 15 Grands Prix, 31 pole positions et marque 296 points en Championnat du Monde. Son meilleur classement au Championnat des constructeurs est 2e en 1983, l’année où Alain Prost manque le titre des pilotes pour deux points seulement derrière Nelson Piquet.
Les mécaniciens d’Alpine s’affairent autour de la Berlinette A110 1300 de Gérard Larrousse et Marcel Callevaert lors du Rallye de Monte Carlo de 1968 où ils se classeront 48e. © IXO Collections SAS - Tous droits réservés. Crédits photo © Renault D.R. / Archives et Collections
Patron d’écurie
Malgré sa belle progression, l’écurie Renault ne se remettra pas de son échec au Championnat du Monde de 1983 et la saison suivante est particulièrement difficile à gérer pour Gérard Larrousse. Estimant qu’il n’a plus les mains libres à la direction de Renault Sport et lassé des querelles internes, il préfère partir chez Ligier fin 1984 avec l’ingénieur Michel Tétu, où il est nommé Directeur sportif. Sous sa houlette, l’écurie française retrouve sa gloire passée en terminant 6e en 1985 et 5e en 1986 au Championnat du Monde de F1. En 1987, estimant qu’il est temps pour lui de monter sa propre structure en Formule 1, il crée l’écurie Larrousse-Calmels avec l’homme d’affaires Didier Calmels. Cette aventure aux succès irréguliers prendra fin en 1994. À partir de 1996, on peut voir Gérard Larrousse participer à des courses de voitures historiques avec cette même passion qui l’anime depuis des décennies.
Pour aller plus loin...
L'écurie Larrousse F1
En 1987, l'ancien pilote et directeur sportif de Renault, Gérard Larrousse crée sa propre écurie de Formule 1, associé à l'homme d'affaire Didier Calmels. Le châssis de l'équipe est construit chez Lola, le moteur est un Ford-Cosworth et les deux pilotes engagés sont les Français Philippe Alliot et Yannick Dalmas. La première année est plutôt satisfaisante puisqu'Alliot termine trois fois à la 6e place, mais l'euphorie est de courte durée, car au cours des deux saisons suivantes, un seul point est marqué au GP d'Espagne de 1989. Devenue Larrousse cette année-là, après le départ de Didier Calmels, l'écurie s'adjoint les services de l'ingénieur Gérard Ducarouge et utilise un moteur V12 Lamborghini. Mais l'équipe, renommée Venturi en 1992, ne parviendra jamais à prendre son envol et renoncera à la compétition à la fin de la saison 1994.
De 1987 à 1994, les pilotes engagés par l'écurie Larrousse (ici la LC89B de 1990) ont marqué 23 points en 48 Grands Prix disputés en Championnat du Monde de F1. © IXO Collections SAS - Tous droits réservés. Crédits photo © Renault D.R. / Archives et Collections
Deux victoires au Mans
Gérard Larrousse a disputé pour la première fois les 24 Heures du Mans en 1967, au volant d'une Alpine A210 d'usine avec Patrick Depailler (abandon). Il devient par la suite un grand spécialiste de cette épreuve à laquelle il participera huit fois. Son palmarès y est particulièrement prestigieux, puisqu'il a remporté les éditions de 1973 et 1974 associé à Henri Pescarolo sur une Matra-Simca MS 670 B. Il s'est également classé 2e en 1969 sur une Porsche 908 (Écurie Porsche System Engineering) partagée avec Hans Herrmann, ainsi qu'en 1970 sur une Porsche 917 LH (International Martini Racing Team) associé à Willy Kauhsen. Mais cette course lui laissera aussi des souvenirs douloureux lorsque son ami Jo Bonnier trouvera la mort sur la Lola-Ford T280 qu'ils partageaient avec Gijs Van Lennep en 1972.
Jour de gloire pour Matra et ses deux pilotes Gérard Larrousse et Henri Pescarolo qui remportent leur deuxième victoire consécutive aux 24 Heures du Mans de 1974. © IXO Collections SAS - Tous droits réservés. Crédits photo © Renault D.R. / Archives et Collections
Pilote d'usine Alpine
Remarqué par Jean Rédélé, le patron d'Alpine, Gérard Larrousse devient pilote d'usine pour le constructeur de Dieppe à partir de la saison 1967. En Rallye, il monte sur le podium à vingt-six reprises (vingt victoires) en 1967 et 1968 au volant de la Berlinette A 110 et devient un pilier de l'écurie avec son fidèle coéquipier Marcel Callewaert. En Endurance, les résultats sont plus irréguliers, mais il est intégré deux années de suite (1968 et 1969) dans la puissante armada Alpine engagée aux 24 Heures du Mans. Lors de l'édition de 1967, il fait équipe avec Patrick Depailler sur une A 210 qui abandonne à la 17e heure, sur casse de distribution. L'année suivante, il est associé à Henry Grandsire sur une A 220, mais le sort s'acharne puisque la voiture est accidentée à la 7e heure de course.
Aux 24 Heures du Mans de 1968, l'équipe d'usine Alpine aligne pas moins de sept voitures ! On reconnaît Gérard Larrousse à droite à côté de son équipier Grandsire, ainsi que le patron, Jean Rédélé, en costume gris. © IXO Collections SAS - Tous droits réservés. Crédits photo © Renault D.R. / Archives et Collections
Nouvelles aventures
Le 21 juillet 1976, lors d'une conférence de presse, Gérard Larrousse présente les projets à venir pour Renault-Sport : la victoire aux 24 Heures du Mans en priorité (ce qui sera réalisé en 1978) et le développement du Turbo en Formule 1. L'idée est rapidement en marche et le 9 mai 1977, Renault Sport présente sa monoplace de F1. Elle porte l'appellation RS01 et ce n'est plus une Alpine, Renault ayant décidé d'assumer seul le développement et l'exploitation du programme F1. Le projet initial lancé 1975 portait en effet l'appellation A 500 Laboratoire et était un châssis hybride F2-F1 commandé par Jean Terramorsi à André de Cortanze chez Alpine. Le 16 juillet 1977, la discrète monoplace jaune participe à son premier Grand Prix, à Silverstone. Il était alors difficile d'imaginer qu'elle allait révolutionner le monde de la Formule 1 durant plus de dix années...
Lors de la présentation officielle de la première monoplace de Formule 1 Renault, tout le personnel de Viry-Châtillon est présent. © IXO Collections SAS - Tous droits réservés. Crédits photo © Renault D.R. / Archives et Collections
Un seul Grand Prix
Gérard Larousse est un pilote émérite qui s’est illustré au plus haut niveau dans la plupart des disciplines du sport automobile. Seule la Formule 1 ne lui a jamais souri et l’unique manche du Championnat du Monde à laquelle il a participé n’a pas laissé un souvenir impérissable. Cette participation sans lendemain a eu lieu au Grand Prix de Belgique, le 12 mai 1974, sur le circuit de Nivelles, au volant d’une Brabham-Ford BT42 de la Scuderia Finotto. Parti de la 28e place sur la grille de départ, il parvient à donner un aperçu de ses qualités de pilotage malgré des pneumatiques qui se dégradent rapidement. Il abandonne au 52e tour, victime d’un moyeu arrière cassé et fera une seconde tentative au Grand Prix de France deux mois plus tard, mais sans parvenir à se qualifier.
Création de Renault Sport
Le 1er janvier 1976, Gérard Larrousse succède à Jean Terramorsi à la direction du département compétition de Renault. Cette entité va devenir Renault sport le 12 avril suivant, après la fusion avec les activités sportives d’Alpine et de Gordini, deux branches appartenant déjà à la Régie. Fort de son expérience de directeur sportif au sein des écuries Archambeaud en Sport-Prototypes ainsi que chez Elf en F2, Larrousse organise la nouvelle structure qui va s’installer dans des locaux à Viry-Châtillon. Il s’entoure de François Castaing comme directeur technique, ainsi que de François-Xavier Delfosse en charge du développement des prototypes avec Marcel Hubert. Ils seront bientôt rejoints par deux fidèles coéquipiers de chez Elf-Switzerland : Jean-Pierre Jabouille qui s’occupera des essais et Jean Sage à la direction sportive.