Porsche 956 - 1983

Cette collection est une adaptation de 24H Le Mans ® Le auto delle corsa più leggendaria al mondo Éditeur : Centauria Editore s.r.l. 

LES MYTHES DU MANS Porsche 956

La toute puissance de Porsche au Mans commence en 1982 avec l’apparition du Groupe C et de l’extraordinaire 956 capable dès sa première saison de revendiquer la victoire. Toutefois, l’année de la consécration est 1983 : sur le circuit sarthois, entre les voitures officielles et privées, on dénombre neuf 956 dans les dix premières classées.

La Porsche 956 n° 3 victorieuse aux 24 Heures du Mans en 1983 est suivie par la Lancia LC2 de l’équipe Martini Racing. La course consacre la domination des voitures allemandes, qui monopolisent la quasi-totalité des dix premières places. © IXO Collections SAS - Tous droits réservés. 

La 956 est la première voiture totalement nouvelle étudiée par Porsche après une série de modèles allant de la 908 à la 936, qui résultent de l’évolution du même type de base. L’équipe de la marque allemande reprend le moteur boxer à six cylindres bi-turbo de 2,65 litres de la 936, mais en concevant cette fois une inédite structure monocoque en aluminium avec un arceau de sécurité et un sous-châssis auxiliaire supportant le moteur et les suspensions arrière.

1. Le règlement du Groupe C impose une longueur maximale de 4,80 m et une largeur de 2 m, tandis que la hauteur maximale mesurée du sol au sommet du pare‑brise doit être comprise entre 1 m et 1,10 m.

2. La carrosserie est pratiquement dépourvue d’ouvertures : les entrées d’air de refroidissement du moteur et des organes mécaniques sont placées juste après les portières qui s’ouvrent en élytres.

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Le nouveau règlement impose un positionnement différent du réservoir, au centre, ainsi que des structures de sécurité pour les jambes du pilote qui, avec le temps, se révéleront peu efficaces et obligeront à avancer le train avant comme le pédalier – une norme qui entraînera la naissance de la 962. Le règlement vise aussi à inciter les constructeurs à privilégier le rendement à la performance, d’où la limitation des réservoirs à 100 litres et la quantité totale de carburant allouée pour les 24 heures à 2 600 litres. On le constate dès 1982, quand, en plus des 24 Heures du Mans, Porsche remporte Spa-Francorchamps, Fuji et Brands Hatch, et décroche le titre Constructeurs du championnat du monde Sport-Prototypes (WEC), la qualité principale de la 956 est la fiabilité : le moteur 935/76 en aluminium doté de culasses refroidies par liquide et de deux petits turbos au lieu d’un gros apporte une meilleure réponse et une durée de vie supérieure. Toutefois, en 1983, ce groupe est remplacé par le type 935/79 qui bénéficie d’un rapport de compression passé de 7,2 à 8,5, d’une nouvelle injection Bosch et d’une puissance augmentée de 620 à 640 ch. La 956 domine les premières courses de la saison, qui commence par la victoire aux 1000 km de Monza de Bob Wollek et Thierry Boutsen engagés par l’équipe privée Joest. Suivent les succès de l’écurie officielle Rothmans-Porsche à Silverstone et au Nürburgring, respectivement avec Derek Bell/Stefan Bellof et Jacky Ickx/Jochen Mass. Aux 24 Heures du Mans, qui comptent comme les courses précédentes pour le championnat du monde Sport-Prototypes et pour celui d’Europe d’Endurance, la grille de départ aligne une douzaine de 956 qui s’emparent littéralement de la course en luttant toutes pour la première place. Finalement, la victoire revient au trio composé des Américains Al Holbert et Hurley Haywood et de l’Australien Vern Schuppan, qui courent sous les couleurs de Rothmans et précèdent d’un cheveu leurs coéquipiers Jacky Ickx et Derek Bell, premiers aux qualifications. Pour la précision, la voiture victorieuse portant le numéro de châssis 003 avait fini deuxième l’année précédente avec Schuppan et Mass et gagné à Spa, Fuji, Brands Hatch et aux 9 Heures de Kyalami.

1. En configuration « Le Mans », l’arrière comporte un aileron plus bas et moins incliné afin de favoriser l’écoulement de l’air, et donc abaisser la consommation.

2. Conforme au règlement, le fond est plat et l’extracteur arrière devient moins efficace parce que l’encombrement du moteur limite la largeur des conduits Venturi. Malgré tout, la 956 affiche un appui aérodynamique triple de celui de la 917.

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A. Le moteur boxer bi-turbo, profondément revu avec Bosch afin d’optimiser les consommations, a été accouplé à une boîte à 5 rapports. La version 1983 a un rapport de compression supérieur et une puissance de 640 ch.

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B. Les ancrages des suspensions arrière sont fixés directement sur la transmission elle-même en bloc avec le moteur.

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C. La 956, ici arrêtée au stand, remporte les 24 Heures du Mans 1983 avec Al Holbert, Vern Schuppan et Hurley Haywood. © IXO Collections SAS - Tous droits réservés. 

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