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Peugeot 205 GTI 1.6 de 1984
La version musclée de la 205 ouvre une période particulièrement faste pour Peugeot dans le domaine des petites berlines sportives. En 1984, un an après le lancement de sa petite berline 205, Peugeot complète cette nouvelle gamme avec une version musclée très attendue, la GTI. Dès sa sortie, ce modèle s’impose parmi ses concurrentes, à commencer par la Volkswagen Golf GTI qui avait initié cette catégorie. Deux décennies après la R8 Gordini, la 205 GTI s’affichait ainsi comme la petite sportive populaire française de toute une génération.
Au début des années 1980, la marque au lion est surtout connue pour ses berlines familiales traditionnelles et le seul modèle qui est alors en mesure d’affronter la Golf GTI sur le terrain des petites sportives est le coupé 104 ZS qui date un peu face à un modèle dont Volkswagen annonce déjà la deuxième génération. Lancée en mars 1984 au prix de 72 500 Francs, le fleuron de la nouvelle gamme 205 s’orne de trois lettres magiques, GTI, qui vont lui permettre de devenir la voiture de sport de toute une génération. La Peugeot 205 GTI sera non seulement un modèle essentiel dans l’histoire de la marque, mais aussi et surtout celui qui détrônera la sacro-sainte Golf GTI jusque dans son propre pays d’origine !
Dès sa sortie, les avis sont unanimes et cette auto est saluée par la presse spécialisée, comme dans ce numéro du 31 mai 1984 d’Auto Hebdo.
© IXO Collections SAS - Tous droits réservés. Crédits photo © Peugeot
Le lion sort ses griffes
Avec la 205 GTI, Peugeot veut marquer les esprits et se détacher de sa réputation un peu «pépère» en offrant une image de marque plus dynamique propre à séduire une clientèle jeune. Pour cela, la 205 GTI a parfaitement appris la leçon de cette Volkswagen Golf dont elle s’inspire, en proposant une voiture aux lignes attirantes, mais sans tape-à-l’œil. Ainsi, contrairement à d’autres sportives qui affichent ostensiblement leurs prétentions à grands renforts d’appendices aérodynamiques et d’accessoires, la 205 Peugeot GTI reprend, à quelques détails près, la carrosserie de la version de base. Elle ne possède aucuns signes extérieurs de ses performances en dehors d’un sigle GTI sur le montant des custodes et d’élégantes jantes en alliage Speedline de 14 pouces dont le dessin est analogue à celui de la fabuleuse Turbo 16. Le pari de la performance dans la sobriété des lignes sera parfaitement réussi puisque la 205 GTI va grandement dynamiser sa gamme, mais également être la locomotive de la marque toute entière. Elle va largement dépasser sa concurrente, modèle emblématique, et sera une sportive imbattable en Rallye dans les catégories les plus modestes (Groupe N et A), tandis que sa sœur aînée, la 205 Turbo 16 va tout remporter en Groupe B avant de dominer outrageusement les Rallyes Raids.
Avec sa ligne sobre et compacte ainsi qu’un comportement routier irréprochable, la 205 figurera régulièrement en tête des comparatifs de GTI dans les années 1980.
© IXO Collections SAS - Tous droits réservés. Crédits photo © Peugeot
Succès immédiat
Pour déloger la Golf GTI de sa position, Peugeot n’a pas lésiné sur les moyens. Elle a en effet investi plus de 620 millions de Francs pour moderniser son usine de Mulhouse où sera construite la 205 GTI, avec de nouveaux robots et automatismes dans tous les secteurs de la chaîne de montage. Par ailleurs, le lancement de ce nouveau modèle est accompagné d’une campagne publicitaire très originale et spectaculaire avec notamment un film parodiant les James Bond. C’est en mars 1984, au Salon de Genève que la petite bombe 205 GTI 1.6 de 105 ch est mise sur orbite sur la base de la version trois portes. Le public l’adopte d’emblée avec 35 522 immatriculations la première année et 49 428 en 1985. Avec l’arrivée de la GTI, la production journalière de la petite 205 va passer de 1 700 à 2 350 exemplaires toutes versions confondues. Par rapport à la berline classique dont elle est directement issue, la Peugeot 205 GTI conserve une longueur et un empattement identiques, mais possède des voies avant et arrière très légèrement augmentées (1 cm), tandis que la hauteur est abaissée de 2 ;cm. L’architecture reprend la coque autoporteuse en acier avec une suspension à roues indépendantes de type pseudo McPherson.
Les jantes en alliages de 14 pouces reçoivent des pneumatiques taille basse type MXV spécialement conçus par le manufacturier Michelin pour cette voiture.
© IXO Collections SAS - Tous droits réservés. Crédits photo © Peugeot
Montée en puissance
Le premier millésime de la 205 GTI est doté du moteur XU 5 J de 1 580 cm3 étroitement dérivé du XUS de la Peugeot 305 GT et de la Citroën BX 16. Comme tous les moteurs qui équiperont les 205 GTI jusqu’en 1994, il est installé transversalement à l’avant et incliné de 30° vers l’arrière. Il est construit en alliage d’aluminium (bloc et culasse) et possède des chemises humides amovibles. Sa distribution, à arbre à cames en tête, est assurée par une courroie crantée et pour la première fois en série chez Peugeot, l’allumage et l’alimentation sont entièrement gérés électroniquement par un système Bosh Jetronic. Au niveau de l’architecture interne, le vilebrequin en fonte graphitée repose sur cinq paliers, les bielles sont en acier forgé et les pistons en aluminium moulé. Avec ses 105 ch à 6 250 tr/min, la 205 GTI 1.6 manque un peu de punch par rapport à ses concurrentes directes, aussi à partir du printemps 1986, reçoit-elle une version poussée à 115 ch. Mais c’est la version 1.9 développant 130 ch présentée au Salon de Paris en octobre de la même année qui fera définitivement entrer ce modèle dans la cour des sportives de référence.
Le catalogue de la 205 GTI souligne les éléments qui distinguent ce modèle dans la gamme, comme les jantes sport et le fameux sigle bien visible sur le montant de custode.
© IXO Collections SAS - Tous droits réservés. Crédits photo © Peugeot
Peugeot 205 GTI 1.6 (1984)
•?Moteur : Type XU5 J (180 A), 4 cylindres en ligne, transversal avant
•?Cylindrée : 1 580 cm3
•?Alésage x course : 83 mm x 73 mm
•?Puissance : 105 ch à 6 250 t/mn
•?Alimentation : injection Bosch LE2-Jetronic
•?Allumage : électronique transistorisé Bosch
•?Distribution : arbre à cames en tête
•?Transmission : aux roues avant, à 5 rapports + M.A.
•?Pneumatiques : Michelin MXV, ?185/60 HR 14 (avant et arrière)
•?Freins : système hydraulique assisté, disques ventilés à l’avant (diamètre 247 mm), tambours à l’arrière (diamètre 180 mm)
•?Longueur : 370,5 cm
•?Largeur : 157,2 cm
•?Hauteur : 135,5 cm
•?Empattement : 242 cm
•?Voie avant : 139,3 cm
•?Voie arrière : 132,8 cm
•?Poids (à vide) : 850 kg
•?Vitesse maximale : 190 km/h
Trois lettres magiques !
C’est en 1976 que la vague des GTI (Grand Tourisme Injection) apparait, outre Rhin, avec la Volkswagen Golf. Malgré la crise pétrolière encore présente dans les esprits à cette époque, ce modèle va rencontrer immédiatement un franc succès et créer une nouvelle mode automobile sans que la concurrence ne mesure encore bien l’ampleur de ce phénomène générationnel. Le constructeur allemand dispose toujours de plusieurs longueurs d’avance lorsque Peugeot, à l’initiative de son Directeur Général Jean Boillot, décide d’investir cette catégorie des petites bombes sportives et ce, en parfaite contradiction avec les choix de production raisonnables adoptés par le constructeur de Sochaux jusque-là.