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Les monoplaces Porsche
Les monoplaces Porsche
Des engagements ponctuels
À la fin des années 1950, après avoir remporté de nombreux succès en Formule 2, Porsche décide de se lancer en Formule 1 à la faveur d’un nouveau règlement.
Le 8 juillet 1962, l’Américain Dan Gurney remporte le Grand Prix de l’ACF à Rouen-Les-Essarts au volant de sa Porsche 804-01. © IXO Collections SAS - Tous droits réservés. Crédits photo © Porsche
L’arrivée initiale du constructeur de Zuffenhausen en Formule 1 est encouragée par un nouveau règlement édicté par la Commission Sportive Internationale à partir de la saison 1961. S’inquiétant déjà, à l’époque, de la montée en puissance des monoplaces de F1, la CSI décide de limiter la cylindrée des moteurs à 1 500 cm3, permettant ainsi aux voitures de F2 d’accéder à cette catégorie. L’écurie d’usine Porsche, qui est engagée en F2 depuis 1957, est déjà prête pour faire le pas vers la discipline reine...
Pour la saison 1961 de F1, un châssis intermédiaire Type 787dérivant de la 718 de F2 est aligné aux Grands Prix de Monaco et de Hollande. © IXO Collections SAS - Tous droits réservés. Crédits photo © Porsche
Des débuts prometteurs
Après avoir utilisé des Spyders 550 RS modifiés, un châssis spécifiquement destiné à la F2 est construit en 1959. Cette 718 à moteur 4 cylindres à plat de 1 498 cm3 (Type 547/3 de 150 ch) remporte le Championnat F2 de 1960 et est régulièrement alignée en F1, où les châssis de F2 lestés sont autorisés à participer. À la fin de la saison 1961 et malgré une très belle 3e place au championnat des constructeurs, Porsche a bien conscience que son modeste moteur 4 cylindres à plat aura bientôt du mal à rivaliser avec les puissants V6 et V8 de ses concurrents. Depuis décembre 1960, un 8 cylindres à plat de 1 494,4 cm3 est en développement pour le remplacer. Dénommé Type 753, ce moteur inédit, qui offre 185 ch à 9 200 tr/min, prend place dans le tout nouveau châssis tubulaire Type 804-F1 créé spécialement pour lui. Cette monoplace aux lignes très pures fait ses débuts au Grand Prix de Hollande à Zandvoort, le 20 mai 1962. Au cours des manches suivantes, les résultats sont décevants pour les deux pilotes d’usine Jo Bonnier et Dan Gurney, jusqu’à la victoire de ce dernier au GP de l’ACF. Malgré des performances plus qu’honorables (5e au Championnat), Porsche décide de se retirer officiellement de la F1 pour se concentrer sur ses programmes Sport Prototypes et GT, tandis que des Porsche privées continueront à être alignées jusqu’en 1964. Plusieurs motifs sont invoqués : économiques tout d’abord, mais aussi en raison du moteur Flat 8 qui, arrivé un peu tard en compétition, est surclassé par ceux produits par Coventry Climax, BRM et Ferrari.
De 1984 à 1987, le moteur V6 TAG Porsche conçu par Hans Metzger a remporté 25 Grands Prix avec l’écurie McLaren.© IXO Collections SAS - Tous droits réservés. Crédits photo © Porsche
Retour en Grand Prix
Porsche revient en F1 en tant que motoriste pour l’écurie McLaren à partir de 1983. Au cours de l’intersaison 1981/1982, Ron Dennis, qui vient de prendre la direction de l’écurie de F1 McLaren International, s’associe au groupe financier helvético-saoudien TAG (Techniques d’Avant Garde) dirigé par Mansour Ojjeh. Le projet consiste à lancer l’étude d’un moteur V6 Turbo en collaboration avec Porsche tandis que le double champion du Monde Niki Lauda est engagé pour participer à l’aventure. La nouvelle monoplace MP4/1E, spécialement conçue par l’ingénieur John Barnard pour le nouveau moteur type TTE-P01, reçoit son baptême de piste au Grand Prix de Hollande, le 28 août 1983, pilotée par Lauda (abandon). Dès l’année suivante, le TAG Porsche devient le moteur à battre et, en association avec McLaren, il va marquer la F1 de son empreinte durant quatre saisons. Le palmarès parle de lui- même : de 1984 à 1987, les monoplaces motorisées par le V6 Porsche remportent 25 Grands Prix et marquent 405,5 points en championnat ! Par ailleurs, McLaren remporte le championnat du Monde des constructeurs en 1984 et 1985, tandis que Niki Lauda remporte celui des pilotes en 1984 et Alain Prost celui de 1985 et 1986. Pour la saison 1988, Porsche est absent du Championnat de F1, il y reviendra en 1991 avec un V12 atmosphérique de 3 500 cm3 qui équipe la Footwork A11C… sans succès.
La McLaren MP4/1E est la première monoplace de l’écurie anglaise à recevoir le V6 TAG Porsche à la fin de la saison 1983. © IXO Collections SAS - Tous droits réservés. Crédits photo © Porsche
L’aventure nord-américaine
Les États-Unis étant un marché important pour ses voitures de série, Porsche y a régulièrement couru, en CanAm notamment. Le premier projet « Porsche-Indy », lancé en 1978 est sur le point d’aboutir en 1980 avec un engagement prévu aux 500 Miles d’Indianapolis. La monoplace alignée par l’écurie Interscope est un châssis Parnelli P6B équipée d’un 6 cylindres à plat de 2 650 cm3 de 630 ch développé à Weissach sous la direction de Helmut Flegl. Malheureusement, un différend de règlement de dernière minute entre l’USAC et le CART, les deux instances sportives américaines, concernant la pression de suralimentation des moteurs, va contraindre Porsche à abandonner son projet en IndyCar. Le constructeur allemand reviendra en Championnat CART de 1988 et 1990 avec la Porsche 2708 Indy. Il s’agit d’un châssis March 89P doté d’un V8 Turbo de 2 649 cm3 et 738 ch conçu par l’infatigable Hans Mezger. La seule victoire de cette March-Porsche est celle de Teo Fabi à Mid-Ohio le 3 septembre 1989.
Un moteur d’avant-garde
Le moteur V6 Turbo TAG Porsche voit le jour après seulement 17 mois de développement au sein du centre de recherches Porsche à Weissach, sous la direction de l’ingénieur Hans Metzger qui avait conçu la Porsche 804 deux décennies plus tôt. Dénommé TTE-P01 (TAG Turbo Engine-Porsche 01), ce moteur V6 ouvert à 80° d’une cylindrée de 1 498 cm3 est une véritable prouesse technologique. Son poids est de seulement 145 kg, grâce à un bloc en alliage de magnésium et d’aluminium, avec des culasses en titane. Il est alimenté par deux turbos KKK et son allumage est géré par une centrale électronique Bosch Motronic MS3. En 1983, il développe 650 ch à 11 500 tr/min et pour sa dernière saison en 1987, la puissance est de 850 ch à 12 000 tr/min.
L’unique victoire en F1
Entre 1988 et 1989, une série limitée à 19 exemplaires baptisée 928 S4 CS (Clubsport) est lancée pour une clientèle très fortunée. Ce modèle exclusif a été conçu dans l’esprit de la 911 Carrera Clubsport produite à 340 exemplaires l’année précédente. La 928 CS est plus légère d’environ 130 kg et dispose du moteur de la S4 : V8 de 5 Litres offrant 320 ch à 6 000 tr/min associé à une boîte manuelle 5 vitesses. Ce qui lui permet une vitesse de pointe de 271 km/h. Après deux prototypes présentés en 1987, cinq exemplaires de pré-série sont produits et offerts aux pilotes d’usine Porsche du moment : Derek Bell, Hans-Joachim Stuck, Bob Wolleck, Jacky Ickx et Jochen Mass. Puis les 19 exemplaires de série sont assemblés : 12 en 1988 et 7 en 1989.