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Peugeot 505 GTI
Si les circuits restaient son domaine de compétition favori, la 505 participa également à des raids comme le Rallye Mobil Économie en 1981. © IXO Collections SAS - Tous droits réservés. Crédits photo © Archives & Collections Dominique Pascal
Une version complémentaire
Parallèlement, la version 505 GTI est développée par le Bureau d’études de Sochaux et fait son apparition dans le catalogue Peugeot au cours de l’année 1984. Plus sage que la Turbo Injection avec ses 130 ch, elle vient combler le vide laissé par la STI dont la production s’est arrêtée fin 1982. Le gain de puissance, tout en gardant une cylindrée identique de 2 165 cm3, a été rendu possible en montant un nouvel arbre à cames et en délaissant la précédente injection mécanique Bosch pour une version électronique Bosch L-Jetronic. La vitesse de pointe annoncée est de 185 km/h avec un 400 mètres départ arrêté en 17 secondes ! La structure du châssis monocoque autoporteur en acier du modèle de base est conservée, tout comme la suspension à roues indépendantes comprenant des Mc-Pherson à tirants de chasse à l’avant et des bras tirés à l’arrière ; l’ensemble étant complété par des barres antiroulis, des ressorts hélicoïdaux et des amortisseurs hydrauliques. Quant à la carrosserie, la 505 GTI reprend les éléments des autres sportives de la gamme : spoiler avant, becquet sur la malle et jantes en aluminium. Dans l’habitacle particulièrement soigné, on retrouve le tableau de bord et le volant empruntés à la Turbo Injection. En 1986, la GTI bénéficie du restylage général de la gamme 505 avec une nouvelle planche de bord, des feux arrière modifiés et une calandre redessinée. L’année suivante, une version à moteur PRV V6 à 90° de 2 849 cm3 (170 ch) est disponible. Les 505 sportives cessent d’être commercialisées en 1989, la version de base étant quant à elle prolongée jusqu’en 1992.
La 505 est le dernier modèle à propulsion produit par Peugeot. © IXO Collections SAS - Tous droits réservés. Crédits photo © Peugeot
La 505 en compétition
Alors que sa devancière 504 avait réalisé un beau palmarès en Rallye et sur les pistes d’Afrique, la 505 s’illustrera essentiellement sur circuit. Mais ses débuts ont cependant lieu au Rallye d’Acropole de 1980, où les privés Claude Laurent et Christian Dorche, engagés respectivement en Groupe 1 et 2, réalisent d’emblée une prestation (18e et 25e) qui augure un bel avenir en compétition pour la 505. L’un des artisans de la réussite de la 505 en course est Jean-Pierre Beltoise qui va permettre à cette sportive de s’illustrer dans le Championnat de France de Production. Ardent défenseur de ce championnat de Tourisme qu’il a remporté en 1976 et 1977 avec BMW, Beltoise souhaite que Peugeot se lance officiellement. Afin de convaincre le constructeur de Sochaux, il engage à titre privé une STI préparée par Danielson pour la saison 1980 et à force de patience et d’adversité le succès arrive enfin en 1982 avec deux victoires à Magny-Cours et Montlhéry. Pour autant, Peugeot ne s’engage toujours pas directement, confiant cette tâche au Groupement des Concessionnaires des Automobiles Peugeot (GCAP).
Jean-Pierre Beltoise a beaucoup contribué au succès de la Peugeot 505 en Championnat de Production à partir de 1980. © IXO Collections SAS - Tous droits réservés. Crédits photo © Peugeot
La 505 Superproduction
Lorsque la version Turbo Injection sort en 1984, elle offre une base exceptionnelle pour aligner la 505 dite de Superproduction. Entre 1984 et 1987, Jean-Pierre Beltoise et Jean-Pierre Jabouille s’imposent à huit reprises au volant de cette voiture et si la 505 ne remportera jamais ce Championnat, elle le marquera profondément, ce qui relancera de façon conséquente les ventes du modèle de série. La 505 de Production dispose d’une injection électronique dite « régulée » et dans un premier temps du turbo Garrett de série, sans échangeur d’air et dont la pression est limitée à 1bar. Ce dernier est ensuite remplacé par un turbo KKK soufflant à 1,7 bar qui permet d’augmenter la puissance du moteur à 440 ch pour la première saison, puis à 550 ch à partir de 1985.
Avec la 505 Turbo Injection Peugeot réussit le pari de proposer un modèle à la fois confortable et performant qui lui vaudra le surnom de « French Béhème ». © IXO Collections SAS - Tous droits réservés. Crédits photo © Peugeot
Peugeot 309 GTI Phase 1 de 1987
•?Moteur : type ZDJ-K, 4 cylindres en ligne, longitudinal avant
•?Cylindrée : 2 165 cm3
•?Alésage x course : 88 mm x 89 mm
•?Puissance : 130 ch DIN à 5 750 t/min
•?Alimentation : injection électronique Bosch L-Jetronic
•?Allumage : électronique Bosch
•?Distribution : arbre à cames en tête, 2 soupapes par cylindre
•?Transmission : aux roues arrière, à 5 rapports + M.A.
•?Pneumatiques : 185/65 HR14 (avant et arrière)
•?Freins : disques à l’avant et à l’arrière
•?Longueur : 460 cm
•?Largeur : 175 cm
•?Hauteur : 146 cm
•?Empattement : 274 cm
•?Voie avant : 146 cm
•?Voie arrière : 143 cm
•?Poids (à vide) : 1 235 kg
•?Vitesse maximale : 185 km/h
505 Turbo
En 1985, Peugeot Talbot Sport lance le Trophée 505 Turbo, un championnat monotype de promotion sur circuit qui remplace la précédente Coupe Talbot Samba. Les voitures alignées sont des 505 Turbo Injection dont le moteur voit sa puissance passer à 203 ch à 5 800 tr/min, puis 230 ch (contre 160 ch en série). La préparation comprend une culasse spéciale, un arceau de sécurité, ainsi qu’une suspension renforcée et un échappement course. Allégée d’environ 40 kilos, la voiture peut atteindre une vitesse maximale de 220 km/h. L’ensemble est commercialisé au prix de 30 000 Francs sous forme d’un « kit PTS 200 » à monter par le client. La première édition du Trophée est remportée par Didier Artzet, puis par Michel Maisonneuve en 1986 et André Bourdon en 1987.